Si vous observez les yeux d’un chat, vous verrez que sa pupille est verticale. C’est comme si son œil était en I majuscule à l’intérieur d’un O majuscule. Inversement, les yeux d’une chèvre ou d’un cheval ont une pupille horizontale comme un long tiret à l’intérieur du O.
Certains animaux ont donc la pupille verticale (comme le serpent à sonnettes et globalement la plupart des prédateurs dès lors que leurs yeux sont étroits), et d’autres la pupille horizontale (comme les animaux de pâturage ou la grenouille). Pourquoi cette différence ?
C’est une question qui intrigue les chercheurs depuis des décennies et dont une première réponse a été donnée en août 2015 par une équipe de l’université de Berkeley en Californie et de Durham en Grande-Bretagne.
Ces chercheurs ont étudié plus de 200 espèces et sont arrivés à la théorie suivante : plus la pupille d’un animal est horizontale, plus la lumière peut être capturée à gauche et à droite de l’œil, et inversement moins de lumière n’arrive par en dessous et au-dessus de l’œil.
Cela permettrait aux animaux de pâturage de mieux détecter les prédateurs qui approchent.
Inversement, une pupille verticale aide un prédateur en embuscade à mieux estimer la distance par rapport à sa proie, ce qui est primordial pour lui donner ses chances d’attraper sa proie.
C’est un peu le même principe que dans la photographie : plus vous fermez le diaphragme, plus la photo est nette…