« Nous voulons construire une route vers l’espace. Des choses extraordinaires arriveront alors », a notamment déclaré Jeff Bezos.
Blue Moon pourra emmener des instruments scientifiques, quatre petits rovers, mais aussi un futur véhicule pressurisé pour humains. Le but est d’alunir au pôle sud de la Lune, où se trouve de l’eau glacée qui servirait une fois exploitée, à produire de l’hydrogène, carburant nécessaire pour ravitailler l’engin et poursuivre son exploration du système solaire.
Car Jeff Bezos ne se fixe aucune limite et imagine des colonies spatiales de plusieurs millions de personnes, dans plusieurs générations.
En parallèle de Blue Moon, la société travaille sur des lanceurs. La grosse fusée (la « New Glenn« ) sera prête en 2021. La petite fusée (la « New Shepard« , destinée à de courts voyages d’une dizaine de minutes juste au-dessus de la frontière de l’espace à 100 km d’altitude), emmènera des humains pour la première fois cette année.
Cette annonce arrive à point nommé pour aider la Maison-Blanche à remplir ses objectifs, l’administration Trump ayant récemment affirmé qu’elle voulait renvoyer des hommes sur la Lune à horizon 2024. Jeff Bezos a en effet déclaré que son alunisseur serait prêt pour cette date : « Nous pouvons aider à tenir ce délai, mais seulement parce que nous avons commencé il y a trois ans ».
La Nasa, de son côté, a pris du retard dans le développement de ses engins, cette mission étant initialement prévue pour 2028. Elle doit finir de travailler sur la puissante fusée (SLS) qui doit transporter les véhicules et astronautes, la mini-station qui servira de relais en orbite lunaire, et l’alunisseur et les rovers dont auront besoin les astronautes. Elle a donc accepté le principe d’une collaboration avec des entreprises privées, même si les experts restent sceptiques sur la possibilité de tenir les délais.
« Il est temps de retourner sur la Lune, mais cette fois pour y rester ».